maplank

"Aujourd'hui, me suis tirée... pas envie de le voir au petit déjeuner, j'ai trop mal entre les jambes, c'était infame, cette nuit, ce sont mes somnifères où j'ai le sentiment qu'il me fait de plus en plus mal, les somnifères de la meilleure amie de Maman, c'est vraiment de la M... je pensais qu'au moins cette nuit je verrais rien, oui j'ai rien vu je n'ouvre jamais les yeux mais alors qu'est ce que j'ai eu mal... Pu....
J'ai la tête qui tourne, j'ai les jambes qui tremblent encore, j'ai mal dans la poitrine, l'impression que mon coeur va éclater, il ne voit pas que je l'aime ce C....
Virginie, elle, elle sait, elle a 13 ans comme moi, c'est ma meilleure copine, je vais attendre devant la porte de son appart, il est 5h du mat, içi il fait jamais froid, et pourtant je suis glacée, glacée de l'intérieur... J'ai envie de vomir et pourtant j'ai rien avalé depuis des heures... je rêve d'avaler le litre de javel... ça me nettoierait toute cette crasse... A 7h c'est le collège... Pff partout sauf içi, cette gendarmerie pourrie....je les hais tous, ces menteurs... "

Je vais m'endormir sur le palier, il va s'inquiéter mais il est un habitué du mensonge, il trouvera quoi dire à ma mère qui ne m'entendra pas dans la salle de bain ce matin là...

Je lis partout, et j'entends encore les voix du Passé
"Pourquoi n'as tu pas parlé ?"
J'emmerde ceux qui ne savent pas
que l'on a des millions d'excuses pour ne pas parler...

On ne sait pas... Se taire c'est comme ne pas faire exister l'horreur
Si je ne dis rien ça n'existe pas...

Cette réalité nos pères la connaissent, s'en servent et en abusent
Mais ne nous reprochez pas le silence...

On a rien demandé, on ne voulait pas...

A écouter certains, ne pas parler c'est ne pas vouloir que cela s'arrête...

C'est juste vouloir croire aux mauvais rêves...

A  vous les mauvais penseurs,
vous ne savez pas de quoi vous parlez...

Taisez vos médisances.

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..Pensée pour ce que cette nuit encore fera souffrir d'autres que moi. Courage ça s'arrete toujours même si l'idée à cet instant te semble inconcevable.

Je ne comprendrai jamais,

Nous sommes tous les 3 devant la télé, tu t'indignes du "père incestueux" présenté dans l'émission, tu déblatères sur les comportements d'autrui, mais regarde toi...

Toi assis à coté de moi, Toi la terreur de mes nuits enfantines, comment peux tu t'insurger devant ma mère, toi qui sans limites salis son enfant chaque nuit depuis tant d'années...

Comment peux tu...

Tu as les larmes aux yeux, on te croirait sincère, la puissance de tes mensonges.

J'aurai voulu mourir milles fois pour que tu m'aimes comme un "Papa"...

Bonjour ma chérie, Tu as Bien Dormi ?


" Comment tu peux me demander ça ... Chaque matin... Ces Matins où j'ai mal en moi, alors que mes jambes de petite fille tremblent encore de la douleur depuis des heures. OUI, je sais,  je dois prendre mon petit déjeuner face à toi que je ne reconnais jamais à mon réveil comme deux êtres qui diffèrent,  comment peux tu toi ?

Toi le monstre de mes nuits d'enfant, Toi le "papa" de mes matins d'école..."

Je ne comprends pas
Comment tu as pu
M'arracher de l'enfance,
Tu m'avais appris à t'appeler "Papa",
Tu m'aimes le jour,
Tu me détruis chaque nuit,
Tes pas sur le carrelage
Préviennent l'enfer qui m'attend,
Mais je t'attend
Enroulée dans mes draps,
Je ne veux pas
Et pourtant je t'attends
Chacune de ses nuits,
Des années dans mon silence,
Tu sais que je t'aime, que je te pardonne
Que je crois que tu ne sais pas
M'aimer autrement,
Je crois que la note à mon devoir t'a fâché,
Qu'après la dispute, tu vas vouloir me "câliner",
Mais tu me fais mal,
Mal à mon corps,
Mal à ma vie...
Plus je me tais
Plus ton "amour" est douloureux,
Plus mon corps s'abîme
sous tes "câlins" violents,
je voudrais CRIER que tu me fais mal
mais Maman Dort et tu sais,
Je ne veux pas qu'elle sache,
Les blessures sur mon corps
Tu sais les rendre muettes...
Tu t'aies servi de mon Innocence,
De mon amour d'enfant,
Pour me noyer dans tes mensonges...